Sans la vague, pas de surf. Faisons donc connaissance avec cette chose qui nous procure tant de plaisir lorsqu’on joue avec.

Le Surfeur nomme les parties de la Vague qu’il exploite.

Avant de comprendre d’où viennent les vagues et pourquoi elles déferlent, regardons plus précisément à quoi ressemble une vague parfaite pour pratiquer le surf et progresser. C’est souvent celle que nous recherchons pour les surfeurs aguerris dans nos cours privés ou particuliers, mais aussi nos cours de surf collectifs itinérants.

La zone blanche déjà déferlée se nomme la Mousse.
La partie qui forme le toit du Tube et qui se transforme en mousse, s’appelle la Lèvre. (Lip en anglais).
Lorsque la lèvre tombe sur le plat de la vague, on parle de Zone d’Impact
Le Curl est la zone critique, pleine d’énergie, qui est à la limite du déferlement.
Les différentes parties de la vague sont nommées par les surfeurs: Epaule, Face, Crête, Curl, Lèvre, Zone d'impact, Mousse et Tube.
Au sommet de la vague se trouve la Crête, qui peut devenir une lèvre.
La Face de la vague est un espace lisse, à pente modérée.
L’Epaule est la partie la plus éloignée de la mousse. Au delà de l’épaule (ici à gauche) il n’y a plus de vague.

Le Rider initié choisit des vagues qui déferlent progressivement, en Droite ou en Gauche.

En Droite

La trime Line est la ligne imaginaire qui montre la direction dans laquelle la vague propose une trajectoire facile à maintenir sans action du surfeur.

Une « Droite » est une vague qui déroule vers la droite lorsqu’on la surfe. Donc si on observe depuis le plancher des vaches, elle va vers la gauche…

En Gauche

Trimline du surfeur débutant surfant une vague qui déroule en gauche.

Une « Gauche » est une vague qui déroule vers la gauche lorsqu’on la surfe. Donc si on observe depuis le plancher des vaches, elle va vers la droite…

Note ici en vert, c’est la Trimline qui est représentée : Comprendre les trajectoires en surf

Où une vague commence-t-elle à déferler ?

Quand une vague approche de la plage, elle finit par déferler, c’est-à-dire qu’elle se casse et forme de l’écume. Voici comment on trouve l’endroit où les vagues vont déferler : c’est en comprenant ce qu’il se passe de manière simple !

1. La Houle « sent » le fond marin

Quand une vague de houle arrive dans une zone où l’eau devient moins profonde (près de la plage), le fond de l’océan commence à la ralentir. C’est comme si la vague « frottait » contre le fond. Cela la force à grossir : elle devient plus haute, mais sa forme change aussi, et elle commence à s’incliner.

La houle gonfle quand les fonds marins diminuent

2. Quand il n’y a plus assez d’eau, ca déferle !

Une vague déferle quand elle devient trop haute par rapport à la profondeur de l’eau. En général, une vague casse quand sa hauteur est presque aussi grande que la profondeur de l’eau à cet endroit. Par exemple :

  • Si l’eau fait 1 m de profondeur (ici en rouge), une vague d’environ 80 cm de haut (en vert) risque de déferler.
La vague commence à déferler lorsque le rapport profondeur/hauteur de vague atteint un seuil critique.

3. Le rôle de la plage ou du récif

L’endroit où la vague déferle dépend aussi de la force l’inclinaison de la pente au fond de l’eau:

  • Si la Pente au fond de l’eau est douce, la vague déferle loin du rivage, souvent en écumant doucement, comme si elle se répandait en mousse le long de sa pente.
Une vague qui deferle au dessus d'une pente douce va avoir une pente elle aussi faible. On dit que la vague est plate.
  • Si la Pente au fond de l’eau est raide : La vague casse brusquement, souvent donc plus près du bord, parfois en formant un tube spectaculaire (shorebreak ou slabs pour les kamikazes).
Vague de surf très creuse car le fond de l'eau remonte rapidement. La pente au fond est forte.

La vague de surf ici est très creuse car le fond de l’eau remonte rapidement. La pente au fond est forte.

C’est comme rouler sur une pente : une pente douce ralentit doucement, une pente raide fait tout basculer d’un coup !

Remarques :

  • Taille de la vague : Une grosse vague casse donc dans une eau plus profonde, souvent plus loin du rivage.
  • Vitesse de la vague : Les houles rapides (avec une longue période, comme 15 secondes entre deux vagues) « sentent » le fond plus tôt et peuvent déferler plus au large. Elles gonflent plus que les houles lentes avec une petite période.
  • Direction : Si la vague arrive en biais, elle peut se courber et déferler à des endroits différents le long de la plage.

Comment naissent les vagues de surf ?

Le vent souffle sur la surface de l’eau, elle s’agite. La houle se forme et se propage. Elle arrive enfin sur nos côtes. Puis la houle gonfle et déferle en vague surfable, quant la profondeur d’eau diminue.

Le vent souffle sur la surface de l'eau qui s'agite, la houle se forme et se propage. Elle arrive enfin sur nos cotes, là où la houle gonfle puis déferle.

La Houle, son flux d’Enérgie, sa Hauteur et sa Période

La houle, c’est de l’Energie qui voyage à travers l’océan sous forme d’onde. En plus de sa Direction, deux caractéristiques principales la définissent pour la mesurer : la Hauteur et la Période.

On caractérise une houle par sa hauteur, sa période, et sa direction.

La Hauteur dépend de la force du vent et de la distance sur laquelle il souffle (le « fetch »). Plus le vent est fort et longue la distance, plus la houle sera haute !

  1. Génération initiale : La hauteur de la houle est principalement déterminée dans la zone de génération par trois facteurs : la force du vent, la durée pendant laquelle il souffle, et la distance sur laquelle il agit (le fetch). Un vent fort soufflant longtemps sur une grande étendue d’eau produit une houle plus haute. À ce stade, la houle peut avoir des hauteurs importantes mais désordonnées, avec des vagues de tailles variées.
  2. Atténuation par dissipation énergétique : Une fois que la houle quitte la zone de génération et se propage en eau profonde, elle perd progressivement de l’énergie, ce qui réduit sa hauteur. Plusieurs mécanismes contribuent à cette atténuation :
    • Frottement interne : Les interactions entre les particules d’eau et la viscosité dissipent une partie de l’énergie.
    • Turbulence et déferlement : Les vagues à courte période, souvent instables, peuvent déferler (whitecapping) et perdre de l’énergie.
    • Interactions avec le vent : Si la houle rencontre des vents contraires ou faibles, elle peut perdre de la hauteur. À l’inverse, un vent dans la même direction peut temporairement maintenir ou augmenter la hauteur, mais cela devient rare loin de la zone de génération.
  3. Effet de la dispersion : Comme expliqué pour la période, les vagues à longue période voyagent plus vite et se séparent des vagues à courte période. Les vagues à longue période, qui dominent avec la distance, tendent à conserver une énergie plus stable, mais leur hauteur diminue graduellement en raison de la répartition de l’énergie sur une plus grande surface (dispersion radiale). La houle s’étale en éventail, ce qui réduit l’amplitude des vagues.
  4. Conservation de l’énergie sur de longues distances : En eau profonde, loin des côtes, la hauteur de la houle diminue lentement, car l’énergie se répartit sur un front d’onde plus large. Cependant, les houles à longue période (10-20 secondes) sont capables de parcourir des milliers de kilomètres avec une perte de hauteur relativement faible, car elles sont moins affectées par la dissipation que les vagues courtes.

La Période d’une houle correspond au temps (en secondes) entre le passage de deux crêtes successives au même point. Lorsqu’une houle se propage, sa période tend à augmenter en raison d’un phénomène appelé dispersion.

  1. Génération initiale par le vent : Quand le vent souffle sur la surface de l’océan, il crée un ensemble de vagues avec des périodes variées (courtes et longues). Ces vagues forment un spectre énergétique désordonné, souvent appelé mer du vent, avec des périodes typiquement courtes (par exemple, 4 à 8 secondes).

  2. Dispersion des vagues : Une fois que les vagues quittent la zone de génération (la zone de fetch où le vent agit), elles se propagent librement. Les vagues ne voyagent pas toutes à la même vitesse : leur vitesse dépend de leur période. Les vagues à période longue (plus grande longueur d’onde) se déplacent plus vite que celles à période courte (plus petite longueur d’onde). Cette relation est décrite par la vitesse de phase des vagues en eau profonde, donnée par l’équation approximative :

    v=g⋅T/(2π)

    est la vitesse, l’accélération gravitationnelle (9,81 m/s²), et la période. Ainsi, une vague avec une période de 15 secondes voyage plus vite qu’une vague de 5 secondes.

  3. Tri par la dispersion : En se propageant, les vagues à période longue s’éloignent plus rapidement de la zone de génération, tandis que les vagues à période courte traînent derrière. Avec le temps et la distance, les vagues les plus rapides (longue période) se retrouvent en tête, et la houle devient dominée par ces périodes plus longues. Ce processus « trie » les vagues, augmentant la période moyenne de la houle.

  4. Perte d’énergie des vagues courtes : Les vagues à période courte ont tendance à perdre leur énergie plus rapidement à cause de la friction, des interactions avec le vent contraire ou des turbulences. En revanche, les vagues à période longue, plus stables, conservent leur énergie sur de longues distances, ce qui renforce l’augmentation de la période observée.

  5. Résultat au loin : Lorsqu’une houle atteint une côte après avoir parcouru des centaines ou des milliers de kilomètres, elle est souvent composée de vagues à période longue (10 à 20 secondes ou plus). Ces vagues sont plus régulières, mieux organisées, et portent une énergie importante, car elles ont été « filtrées » par la dispersion et la dissipation des vagues courtes.

En résumé, la période d’une houle augmente avec la propagation parce que les vagues à longue période voyagent plus vite et dominent à mesure que la distance augmente, tandis que les vagues à courte période s’atténuent ou restent en arrière. Ce phénomène de dispersion donne à la houle ses caractéristiques bien ordonnées lorsqu’elle arrive sur les côtes.

Le flux d’Energie (ou Puissance) transportée par la houle peut être calculé à partir de la Hauteur (au carré) et de la Période.

La puissance transportée par une houle (en W/m) est proportionnelle au carré de la hauteur de la vague () multiplié par la période (T). Cela découle de la formule simplifiée pour le flux d’énergie en eau profonde :

Où :

  • P est la puissance (flux d’énergie par unité de front d’onde),
  • montre la dépendance au carré de la hauteur,
  • T montre la dépendance linéaire à la période,
  • ρ  et g sont des constantes (densité de l’eau et accélération gravitationnelle),
  • 32π est une constante de normalisation.

Ainsi, pour une houle donnée, si la hauteur double (par exemple, passe de 1 m à 2 m), la puissance est multipliée par  2×2 = 4. Si la période double, la puissance double également. Cette relation P∝⋅T est une approximation pratique pour comprendre l’énergie transportée par la houle en eau profonde.

Le Vent local influence la Qualité du Déferlement et du plan d’eau.

Vent de Terre (Off Shore)

Lorsque le vent vient de la terre, on dit qu’il est « Off Shore« . Par cette direction, les vagues sont lisses.

Vent de Mer (On Shore)

Lorsque le vent vient de la mer, on dit qu’il est « On Shore« . Par cette direction, les vagues sont clapoteuses.

Souvent on parle aussi de « Thermique », c’est quoi ? C’est quand ?

Les phénomènes de vent thermique (ou brises thermiques) se forment principalement sous l’effet de différences de température entre deux surfaces adjacentes, créant un déséquilibre de pression atmosphérique.

Brise de terre/mer :

Le jour, la terre se réchauffe plus vite que la mer ; l’air chaud monte au-dessus des côtes, aspirant l’air plus frais marin (brise de mer).

La nuit, c’est l’inverse : la terre refroidit plus rapidement, générant une brise de terre vers la mer.

Ces vents locaux nécessitent un contraste thermique marqué, un ciel dégagé favorisant le rayonnement, et se produisent surtout par temps calme et anticyclonique.

L’Off Shore du Matin…

Quand la mer est plus chaude que la terre, l'air froid terrestre pousse l'air chaud et crée un vent local.

Quand la mer est plus chaude que la terre, l’air froid terrestre plus dense pousse l’air chaud moins dense et peut créer un vent local qui part du rivage vers le large. C’est d’ailleurs souvent ce créneau que je favorise avec mes élèves qui préfèrent se lever tôt !

Et la Brise de Mer d’Après Midi !

Quand la mer est plus froide que la terre, l'air froid marin pousse l'air chaud terrestre et crée un vent local.

Quand la terre est plus chaude que la mer, l’air froid marin plus dense pousse l’air chaud terrestre et crée un vent local nommé brise de mer, souvent Nord Ouest sur notre cote du Sud Ouest.

En été, le vent de terre souffle presque tout les matins dans les Landes et le Pays Basque. Avec la forte affluence estivale, les zones de bain surveillées limitent aussi les zones de pratique. C’est pourquoi nous nous levons de nuit en Juillet et Aout pour profiter des meilleurs moments de la journée, lorsque le soleil se lève !

Les Spots de Surf : choisir le bon endroit

Les Plages à Fond Plat

Les Plages avec Bancs de Sable

Les Plages avec des Epis

Les « Rouleaux de Bord »

Les Pics au Large

Les Point Breaks

Les Embouchures

  • Vague de surf de type Point break déferlant en droite
  • Les courants d'arrachage se forment le long des digues pour laisser l'eau apportées par les vagues repartir vers le large.

Différents Spots et Types de Vagues

Les vagues se forment principalement par la houle générée par les tempêtes lointaines (swell), qui se propage jusqu'aux côtes. Leur qualité pour le surf à leur déferlement dépend énormément de la bathymétrie. C’est la [...]

La théorie, c’est bien, mais la pratique, c’est mieux 🙂 ! Rejoignez-nous en cours de surf privé ou particulier ainsi qu’en cours de surf itinérants