Anglet, cette perle de la Côte Basque, s’étend sur 4,5 km de plages de sable fin entre Biarritz et l’embouchure de l’Adour. Surnommée la « petite Californie », elle est un paradis pour les surfeurs avec ses 11 spots mythiques comme Les Cavaliers, Marinella ou La Barre.

Mais sous cette façade idyllique se cachent des forces océaniques puissantes : les courants d’arrachage, et parfois aussi « baïnes » en langage local. Ces courants, responsables de nombreuses interventions de sauvetage, sont à la fois un danger mortel pour les baigneurs imprudents et un atout précieux pour les surfeurs avertis.

Les plages d'anglet ont souvent des courants d'arrachage le long des digues.

Dans cet article, on décrypte ce phénomène, on explore son rôle spécifique à Anglet, et on vous donne les astuces pour en faire un allié… sans se noyer !

Qu’est-ce qu’un Courant d’Arrachage ?

Imaginez l’océan comme une machine bien huilée : les vagues déferlent sur la plage, déposant des tonnes d’eau sur le sable. Cette eau doit bien repartir vers le large, non ? C’est là que les courants d’arrachage entrent en scène. Ce sont des « flots de retour » étroits et puissants, souvent invisibles, qui aspirent l’eau vers le large à travers des canaux naturels (baïnes) ou artificiels (digues).

Il y a quelques temps, il y avait une configuration de banc de sable particulièrement caractéristique qui est restée ainsi durant plusieurs mois.

Photographie panoramique depuis une digue à Anglet. On voit la mise à l'eau et le courant d'arrachage qui emmène au large.

On identifie facilement le chenal ou les surfeurs « prennent l’ascenseur » pour retourner au pic (au début de la vague). On notera qu’un baigneur se trempe les pieds exactement à l’endroit où il ne devrait surtout pas être… Le surfeur qui rame vers le large se laisse porter par un très fort courant, très localisé.

En France, ces courants causent environ 40 % des noyades en mer, avec un pic dans le Sud-Ouest comme à Anglet. En juillet 2025, sur la plage de la Petite Chambre d’Amour, les sauveteurs ont compté plus de 60 interventions liées aux baïnes sur 300 au total !

Comment ca se forme ?

À Anglet, les vagues venues du nord-ouest (la houle atlantique typique) se brisent sur des bancs de sable mouvants. L’eau accumulée cherche un exutoire : une zone plus creuse ou un couloir entre deux digues.

Résultat ? Un courant rapide (jusqu’à 4 m/s, plus vite qu’un nageur olympique !) qui peut emporter n’importe qui, même un bon nageur.

Les signes pour les repérer

Cherchez une bande d’eau plus calme (pas de vagues qui cassent), trouble (sable remué), ou avec de la mousse qui file vers le large.

Danger pour les Baigneurs : Ne Pas Se Faire Aspirer !

Pour les non-surfeurs, ces courants sont sournois. Ils attirent par leur calme apparent – une « piscine naturelle » trompeuse – avant d’emporter vers le large. Que faire si vous y êtes pris ?

  1. Restez calme ! Paniquer consomme de l’énergie inutile.
  2. Ne luttez pas contre ! Nagez à contre-courant = fatigue + noyade. Laissez-vous porter : le courant s’affaiblit souvent après la ligne des brisants (20-50 m du bord).
  3. Nagez en diagonale : Parallèle à la plage pour sortir du canal, puis revenez avec les vagues.
  4. Flottez et signalez-vous : Agitez les bras pour alerter les sauveteurs. À Anglet, les postes (comme à la Chambre d’Amour) sont ultra-vigilants.

Astuce : Et baignez-vous toujours entre les drapeaux ou ne vous baignez pas !

Suivez-moi et familiarisez-vous avec chaque spot de la côte.

Je vous explique pourquoi nous nous retrouvons sur telle ou telle plage d’Anglet, de Biarritz ou d’ailleurs. En fonction des conditions de houle, du vent et des marées prévues, nous choisissions ensemble l’horaire de nos sessions.